Que votre chien soit un chihuahua miniature, un bull terrier intrépide ou un placide labrador, aucun n’est à l’abri de la peur. Pétards, feux d’artifice, coup de tonnerre, bruit de moto et bien d’autres peuvent provoquer la terreur, quelle que soit la taille de l’animal. Et ce n’est pas votre dogue allemand qui vous prouvera le contraire, puisqu’il file sous le lit dès que vous élevez le ton, tout effrayé par votre grosse voix. Certains chiens ont même peur de tout, et il n’est pas facile dans ce cas de les apaiser. Mais grâce à quelques astuces et en évitant certaines erreurs, il est possible de rassurer un chien craintif pour qu’il reprenne confiance et acquiert davantage d’assurance.
Sommaire
Connaître la raison de sa peur
Il est assez facile de remarquer que votre chien a peur :
- Il fléchit les pattes pour se faire le plus petit possible ;
- Son regard devient fuyant ou ses pupilles se dilatent ;
- Il rentre la tête au maximum dans les épaules ;
- Sa queue est bien cachée entre ses pattes ;
- Ses oreilles sont plaquées vers l’arrière ;
- Il peut même se mettre à trembler, voire à uriner sur place.
Mais qu’est-ce qui peut bien le mettre dans cet état ? Il est indispensable de connaître les raisons de sa frayeur pour pouvoir lui venir en aide.
Une peur, 3 réactions possibles
La peur peut amener votre chien à réagir de différentes façons selon la situation, selon l’endroit où il se trouve et aussi selon son tempérament :
- Son instinct peut lui ordonner de fuir. Il peut alors se faire bousculer par une voiture ou s’égarer ;
- Il peut aussi être tétanisé et rester immobile. C’est souvent dans ce cas que le chien urine ou défèque de façon incontrôlée ;
- Enfin, il peut opter pour la confrontation, s’il se sent acculé. Il peut alors devenir agressif, comme un animal pris au piège.
Il est cependant possible de rassurer votre chien qui a peur, de manière à éviter le pire.
De la patience et de l’amour
La patience et l’amour que vous portez à votre compagnon sont les deux ingrédients de base pour réussir à le rassurer sur le long terme. En retour, votre animal doit avoir une totale confiance en vous. C’est la raison pour laquelle il est indispensable de créer un véritable lien entre vous et votre chien avant de pouvoir agir. Ensuite, vous devez absolument identifier ce qui l’effraie pour pouvoir lui venir en aide. Bien entendu, cela prendra plus ou moins longtemps en fonction des origines et de la profondeur du traumatisme.
Le renforcement positif : définition
L’erreur que l’on fait souvent est d’éviter les situations qui effraient le chien pour ne pas l’incommoder. Mais cela ne résout en rien son problème, bien au contraire ! Le mieux est plutôt de confronter le chien à ce qui lui fait peur. Alors attention, il faut procéder progressivement pour ne pas le brusquer, et l’idée est de l’habituer gentiment. Dès que vous constatez l’apparition des premiers symptômes de la peur, cessez immédiatement de le stimuler, car vous risqueriez alors de le terroriser et d’aggraver la situation. En cas de doute, n’hésitez pas à vous faire aider par un professionnel de la race canine, éducateur ou comportementaliste. Ce spécialiste saura vous guider efficacement car rassurer un chien qui a peur peut demander une certaine dextérité.
Les 4 étapes du renforcement positif
Pour être efficace et porter ses fruits, le renforcement positif doit se pratiquer selon 4 principes :
Procéder progressivement
Il s’agit de la base. Il ne faut jamais placer votre chien frontalement à ce qui l’effraie, sous peine de courir à la catastrophe, et de façon irréversible. Confrontez-le progressivement à ce qui l’effraie. S’il craint l’eau, ne le jetez pas dans la rivière ! Le voir marcher dans une flaque d’eau sera déjà un progrès ! S’il a peur des vaches ou des chevaux, approchez-vous un peu plus d’eux chaque jour, mais ne vous dirigez pas d’emblée vers le troupeau en le traînant de force. Vous voyez l’idée ?
Positiver !
Il s’agit du principe fondamental du renforcement positif : transformer une expérience négative en une expérience positive. Comment ? Par la récompense ! Si les ânes marchent à la carotte, les chiens marchent aux friandises. Récompensez ses progrès et montrez-lui que vous êtes fier de lui. Flattez-le et récompensez-le. Rassurer un chien qui a peur, c’est lui redonner confiance. Mais attention, il est indispensable de donner la friandise au bon moment pour ne pas induire votre compagnon en erreur. S’il s’agit de traverser une flaque d’eau, par exemple, la friandise peut l’inciter à la franchir ou récompenser son courage s’il a réussi.
Peu mais souvent
La réussite du renforcement positif est basée sur la répétition. Veillez à toujours clôturer une séance sur un progrès de votre chien. Cela contribue à le rassurer. Une séance réussie de quelques minutes est préférable à une séance qui s’éternise. Votre chien n’a pas votre patience et il peut parfois manquer d’enthousiasme. En revanche, veillez à répéter les séances de façon quotidienne pour instaurer des automatismes et de la confiance. C’est la seule façon de faire réellement changer les choses pour rassurer un chien qui a peur.
Finir par un jeu
Votre chien vient de réussir un exploit. Ce n’en est peut-être pas un pour vous, mais lui vient de terminer une activité stressante puisqu’il vient d’affronter sa peur. Il a donc légitimement besoin de se défouler. Prévoyez donc toujours un temps de jeu et de détente après une séance de renforcement positif. Cela aura en plus le mérite de consolider votre relation avec votre compagnon. Le renforcement positif peut venir à bout de bien des situations pour rassurer un chien qui a peur. Cette méthode demande cependant de la patience et du temps. Mais avec beaucoup d’amour et de confiance, vous permettrez à votre compagnon d’avoir une vie beaucoup plus sereine, et il vous en sera grandement reconnaissant. Vous aurez alors un chien bien dans ses pattounes.
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